Historique de la race .

 

Petit rappel historique


Qui n’a pas un jour vu ce type de chien à l’œuvre ? Peu de chasseurs aux chiens courants, doivent pouvoir affirmer qu’ils ne connaissent pas
cette race, tant ces chiens sont nombreux à rendre de bons et loyaux services aux veneurs de lièvres mais également aux louvetiers sans
oublier les nombreux chasseurs à tir qui l’utilisent avec un égal bonheur dans les voies variées allant du lièvre au sanglier, sans oublier les
gibiers intermédiaires.
Certes sous cette appellation on voit de tout. Voilà pourquoi il semble utile de préciser, que tout chien tricolore, n’est pas obligatoirement un
Anglo-Français de Petite Vénerie.

Au début du siècle dernier et bien avant, sans standard officiel, sans club réunissant les éleveurs, les petits anglo-français et les moyens
anglo-français sous trois couleurs différentes étaient malheureusement considérés comme les refuges de tous ceux qui n’approchaient pas de
très près les races de taille  moyenne. Très décriés par certains, ils étaient de plus en plus utilisés, en particulier par les louvetiers et les
veneurs de lièvres.
C’est à cette époque que Paul Daubigné écrivait : «  Le petit anglo-français fort longtemps considéré comme un indésirable et un paria de la
cynophilie officielle, alors que les anglo-français de Grande Vènerie avaient droit aux expositions, se voyait refuser l’entrée dans le ring de telle
sorte que, pour tourner le règlement, on engageait comme beagles-harriers tous les chiens tricolores de moins de 50 cm, ce qui était
profondément ridicule. Dès 1930, je me suis attaché à faire reconnaître officiellement le petit anglo-français et j’ai obtenu satisfaction grâce à la
compréhension du comte Henri d’Andigné, alors président de la Société de Vènerie et vice-président de la Société Centrale Canine. Que de fois
m’a-t-on reproché  d’avoir combattu en faveur de ce petit anglo-français qui, pour les puristes, n’était qu’une affreuse salade, mais il existe bien
aussi des races pures ou présentées comme telles qui en fait sont la résultante de tels croisements ».
Les anglo-français étaient déjà très employés pour la chasse du lièvre, puisque dès avant 1900 le comte Le Coulteux de Canteleu dans sa
statistique comptait, que parmi les 70 meutes de lièvres, il y en avait 17 d’anglo-français.
Dans les années soixante, un premier standard voit le jour, sous l’impulsion de MM Légeron, Anthony Hublot du Rivault, Gairal, Willekens et
le Docteur Emile Guillet
. Il est refusé par les instances officielles.
En 1978, enfin, le standard reconnu,  un club est créé. Il fut présidé dans un premier temps par le Docteur Emile Guillet. Sous l’impulsion de ce
grand cynophile, la race connaît un grand essor.

Ce chien est un petit chien d’ordre de par son caractère, et il doit constituer celui avec lequel on peut chasser à pied. L’anglo-français de
Petite Vènerie est un 
chien qui doit rappeler davantage le sang français.  Le sang anglais ne doit transparaître que dans la construction et
l’ossature. Trois couleurs : tricolore, blanc et noir et blanc orange,  un seul standard, une taille comprise entre 0.48 et 0.56m avec une tolérance
pour les limites supérieure et inférieure de 2cm pour les sujets excellents.

Paré de toutes les vertus par les uns, décrié par d’autres, ce chien représenterait-il la synthèse de ce que espérer l’amateur de beaux
rapprochers, de menées vives et soutenues, criantes avec des gorges très sonores allant des tons aigus aux graves ? Pour le savoir, nous vous
invitons à venir le découvrir.